vendredi 24 août 2018

Les chiffres de l'immigration francophone au Canada sont loin des objectifs fédéraux




Les chiffres de l'immigration francophone sont loin de l'objectif ambitieux du gouvernement fédéral canadien, selon le montant atteint en 2016.

Seulement 4 400 immigrants francophones, soit 1,8% du total, se sont installés à l'extérieur du Québec en 2016, malgré plusieurs politiques visant à augmenter ce montant. L’objectif fixé par le gouvernement fédéral est de 4,4% d’ici 2023.

Bien qu'il soit encore temps d'améliorer le pourcentage, le gouvernement craint que les politiques spécifiques n'aient pas plus d'impact.

Mobilité francophone

À compter du 1er juin 2016, le gouvernement fédéral a lancé un volet spécifique pour les travailleurs temporaires francophones dans le cadre du Programme de mobilité internationale .

Cela signifie que tous les travailleurs francophones qualifiés peuvent obtenir un permis de travail du Canada sans avoir besoin d'une évaluation de l'impact sur le marché du travail (EIMT).

Ce que l'EIMT considère:

Les salaires et les conditions de travail offerts au travailleur étranger.
La disponibilité des citoyens canadiens ou des résidents permanents pour effectuer le travail en question.
Si un transfert de connaissances et de compétences utiles résulterait de l'embauche du travailleur étranger.
Si l'embauche d'un travailleur étranger contribuera à créer des emplois pour les citoyens canadiens et les résidents permanents.

L'objectif est que les francophones acquièrent l'expérience canadienne dont ils ont besoin pour être admissibles à la résidence permanente dans le cadre de l'un des programmes d'immigration économique.

Le gouvernement fédéral insistera sur le fait que Mobilité Francophone lancée en 2016 seulement signifiera que l'impact réel sur les niveaux d'immigration ne se fera pas sentir en 2018 ou 2019.

Il est peu probable que les candidats francophones soient prêts à obtenir un permis de travail, à acquérir l'expérience requise, puis à postuler et à être acceptés pour un flux d'immigration économique dans 12 mois.

Cependant, le faible nombre restera un sujet de préoccupation, d'autant plus que le gouvernement fédéral dispose également d'un portail d'immigration en ligne ciblant spécifiquement les candidats francophones.

Puis, depuis le 5 juin 2017, les changements dans la saisie rapide ont vu plus de points pour ceux qui ont un niveau élevé de français.

Les candidats recevront 15 points supplémentaires pour un niveau 7 entendre, parler, lire et écrire dans le Niveau de compétence linguistique Canadienes (NLC, pour son sigle en français) combiné avec un score en anglais de 4 ou moins dans l' indice de référence linguistique canadiens (CLB, pour son acronyme en anglais).

Ces points s'élèveront à 30 si le niveau de français 7 est combiné avec un niveau d'anglais de 5 ou plus.

Les points supplémentaires sont ajoutés aux points de langue existants. Jusqu'à 136 points peuvent être accordés pour la première langue officielle d'un candidat et 24 points pour la seconde.

Un changement dans les perspectives migratoires à travers le monde a également eu un impact sur l'origine des nouveaux immigrants francophones.

L'Office des affaires francophones de l'Ontario affirme que seulement 35% de la communauté francophone de Toronto vient d'Europe. Entre-temps, près de 45% proviennent d’Afrique, du Moyen-Orient ou des Caraïbes. Les chiffres montrent que les minorités visibles représentent la moitié des jeunes francophones de Toronto.

Le chômage chez les francophones appartenant à une minorité visible en Ontario est le double de la moyenne francophone de la province. Ce sont des questions liées au racisme et aux différences culturelles, ainsi que la reconnaissance des diplômes.

Progrès provincial

À l’échelon provincial, l’Ontario fait plus que la majorité pour changer cette situation en fixant sa propre cible francophone de 5% de tous les immigrants. En 2016, la province a enregistré le règlement 2 400 francophones, plus de la moitié de tout le Canada, mais seulement 2,2 pour cent de tous les nouveaux immigrants en Ontario.

La province affirme que les francophones sont une priorité en termes de nouveaux services, de programmes d'établissement, de formation professionnelle et de cours de langue.

Les fonctionnaires provinciaux disent des progrès sont réalisés, y compris les francophones font en hausse de 3 pour cent des nouveaux immigrants qualifiés sous les immigrants Programme des candidats de l' Ontario en 2016, contre 1 pour cent en 2015.

Des recherches récentes en Ontario ont également révélé que la rémunération des emplois annoncés nécessitant le français était de 20% supérieure.

Clairement, il n'y a pas de solution rapide à la diminution de la population d'immigrants francophones du Canada hors Québec. Cependant, une combinaison de politiques aux niveaux fédéral et provincial entraînera une augmentation des pourcentages au cours des prochaines années.

Le but de l'immigration, des réfugiés et de la citoyenneté du Canada (IRCC, pour son sigle en anglais) est d'avoir des nouveaux arrivants francophones qui sont au moins 4 pour cent de tous les immigrants économiques établis hors du Québec en 2018. L'objectif global de L'immigration francophone hors Québec est de 4,4% en 2023.

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