samedi 17 novembre 2018

Graves pénuries sur le marché du travail canadien en 2018


À la fin du quatrième trimestre de 2017, les offres d'emploi au Canada ont atteint un nouveau sommet, avec 399 000 emplois, dans le seul secteur privé. Selon un rapport de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), ce chiffre élevé est le résultat d'un manque de main-d'œuvre qualifiée et d'une économie en croissance rapide. C'est également le plus grand nombre d'emplois non réalisés dans le secteur privé enregistrés au Canada, a indiqué le rapport.
Le taux de vacance de postes, qui correspond à la proportion d’emplois non pourvus par rapport à l’ensemble des emplois du secteur privé, est passé de 2,4% à 3% entre le quatrième trimestre 2016 et le quatrième trimestre 2017. Ce chiffre est passé à 3 pour cent. cent un an plus tard. 
Le Canada tente de remédier à ce problème par le biais de l'immigration, avec le pilote phare de permis de travail prioritaire, le Global Talent Stream, qui traite les demandes de visas de deux semaines pour les travailleurs qualifiés les plus recherchés. Avec un plan gouvernemental sur les niveaux d'immigration prévoyant que les nouveaux arrivants économiques atteindront près de 196 000 par an d'ici 2020, les politiques sont là pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre. Le système Entrée express fonctionne maintenant à toute vitesse, sélectionnant et invitant 3 500 candidats toutes les deux semaines à présenter une demande de résidence permanente au Canada.
Les différentes provinces ont également leurs propres programmes, notamment en Colombie-Britannique, où le projet pilote récemment lancé Tech Pilot accorde la priorité aux travailleurs qualifiés qui comblent les lacunes du marché du travail. Dans les provinces de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard, le projet pilote d'immigration dans l' Atlantique vise à accueillir au moins 2 000 nouveaux immigrants par an et à pourvoir déjà des emplois. 

Plan d'immigration économique du Canada

201820192020
177 500191 600195 800
Source: gouvernement du Canada

En Colombie-Britannique, environ un emploi sur 25 reste vacant. Selon le rapport de la FCEI, c'est parce qu'il n'y a tout simplement pas assez de travailleurs qualifiés pour desservir de nombreux employeurs dans une économie en expansion rapide au Canada. Les nouvelles données de la FCEI montrent que le pays n’a pas assez de travailleurs pour tous les emplois disponibles.
Selon le rapport, la plus grande association de petites et moyennes entreprises au Canada, les secteurs de l'industrie qui ont connu la plus forte augmentation des offres d'emploi au quatrième trimestre de 2017 sont les suivants:
  • Services personnels.
  • Information.
  • Arts / loisirs. 
  • Vente au détail. 
La Colombie-Britannique et le Québec sont les deux provinces où les postes vacants sont parmi les plus élevés au pays. L'une des raisons derrière les 1,1 million de personnes actuellement au chômage au Canada est une inadéquation des compétences. Il est normal qu’une partie de la population soit au chômage à un moment donné.   Cela peut s'expliquer en partie par l'inadéquation des compétences entre la main-d'œuvre canadienne et les types d'emplois disponibles. 
Les petites entreprises sont particulièrement vulnérables dans le climat actuel. Le bon côté des choses, cependant, est le fait qu’une pénurie persistante de travailleurs entraînera souvent une augmentation des salaires.
Selon le rapport de la FCEI, les secteurs offrant le plus grand nombre de postes vacants sont les travailleurs des services personnels et le secteur de la construction, qui font partie des rôles les plus sollicités.
Une autre raison de la pénurie croissante de main-d'œuvre est le manque d'intérêt des candidats à passer d'une région à une autre pour des emplois. Une mobilité accrue de la main-d'œuvre aiderait directement à résoudre le problème de la pénurie. Selon Statistique Canada, la migration entre les provinces a diminué de 50% depuis les années 1970. 
De nombreux employeurs se tournent vers le marché étranger pour recruter les meilleurs talents internationaux.
Un autre dilemme persistant est la nécessité d'un système de certification national pour les métiers spécialisés et les professionnels agréés.   Un système uniforme de certification et de normalisation dans toutes les provinces donnerait davantage de sens aux droits à la liberté de circulation qui sont en théorie une marque de fabrique de notre Charte canadienne des droits et libertés. 
Les intervenants ont encore beaucoup à faire pour remédier à ces inefficacités structurelles de nos marchés du travail afin que les travailleurs et les employeurs canadiens puissent en tirer parti.

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