mardi 23 octobre 2018

Un programme pilote rural peut-il aider à stimuler l'immigration dans les régions rurales du Canada?



Un programme d'immigration pilote en milieu rural pourrait constituer un outil important pour aider le Canada à motiver les nouveaux immigrants à s'établir dans des collectivités plus petites.
Alors que la grande majorité des immigrants s'installent dans les grandes villes, certaines des pénuries de main-d'œuvre les plus graves au Canada se produisent dans les zones rurales.

Le projet pilote d'immigration de l'Atlantique mené par les employeurs connaît déjà un succès considérable dans les provinces des Maritimes.

Le gouvernement fédéral devrait maintenant envisager un programme similaire dans d'autres régions rurales, les maires du Nord de l'Ontario ayant déjà exprimé leur soutien .
La conception d'un tel programme doit prendre en compte tous les facteurs et exigences pertinents. 

1) Définition du rural

La première étape vers un programme d'immigration pilote pour le Canada rural consisterait à proposer une définition acceptable pour une région rurale. Une population isolée d’environ 15 000 habitants est un moyen de définir une communauté rurale. 

2) Identifier les emplois à la demande 

Des études ont montré que les emplois des catégories C et D de la CNP - emplois moyennement qualifiés - sont plus recherchés dans les zones rurales.
Différentes zones rurales auraient des exigences différentes selon la structure de l'économie de la communauté. Copier simplement des programmes urbains ne fonctionnera pas.
Pour attirer des immigrants et protéger simultanément les candidats nationaux, le programme peut avoir besoin de définir de grandes catégories et de laisser le gouvernement provincial ou local le soin de finaliser les emplois en demande. 
Un plafond d'un tiers du nombre total de postes vérifiés dans la banque d'emplois fédérale empêchera une seule classification ou catégorie d'emplois de dominer le programme.
Encourager les employeurs ruraux à utiliser la banque d’emploi facilitera une meilleure compréhension du marché de l’emploi en milieu rural.  

3) Un plafond annuel avec des sous-cibles géographiques

Un plafond ou quota annuel dans le cadre d'un programme rural devrait être déterminé sur la base:
  • Chômage existant dans la province ou la région.
  • Ratio actuel et idéal entre l'âge actif et l'âge de la retraite.
  • Sous-cibles géographiques pour empêcher les zones d'influence métropolitaine de dominer le programme. 
Même si un plafond à l'échelle nationale n'est ni faisable ni souhaitable, le gouvernement fédéral peut imposer des plafonds spécifiques à une région, tout comme l'AIP. 
Chaque province de la région peut se voir attribuer un quota fixe avec la possibilité de réclamer des places supplémentaires en fonction des besoins. 

4) Durée du programme pilote

A l'instar de l'AIP, le programme pilote rural devrait également être introduit pour au moins trois ans. Compte tenu du succès de l’AIP, le gouvernement peut envisager une durée de cinq ans. 
Cela aidera le gouvernement à collecter davantage de données sur l'immigration dans les communautés rurales. 

5) Surveillance complète et rapports

Enfin, le programme doit avoir un mécanisme de suivi intégré avec publication publique des rapports d’avancement réguliers.
Le suivi doit couvrir:
  • le fonctionnement du programme pilote.
  • domaines d'amélioration.
  • impact de l'établissement et d'autres agences tierces.
  • impact socio-économique global sur les communautés rurales. 

Un programme pilote en milieu rural contribuera à élargir le champ de l'immigration au Canada, à alléger le fardeau des villes et à aider le gouvernement à rechercher des moyens novateurs de stimuler la croissance démographique et économique.



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