mercredi 19 septembre 2018

0ttawa: Le Canada n'est pas déterminé à donner la citoyenneté sur son lieu de naissance



  Un mémoire présenté par le gouvernement dans une affaire de la Cour suprême impliquant deux fils d'espions russes fait valoir qu'il n'existe aucune loi internationale exigeant que la citoyenneté canadienne automatique soit accordée aux bébés nés ici.
Seuls 34 pays accordent la citoyenneté sur la base du lieu de naissance, les grandes nations comme l’Australie et le Royaume-Uni choisissant d’introduire de nouvelles exigences ou de mettre un terme à la droite récemment.
Un exposé fédéral écrit à la Cour suprême a déclaré: «En bref, rien en droit international n’oblige le Canada à accorder la citoyenneté sur la base de la naissance, encore moins à donner la citoyenneté aux enfants nés de parents au service d’un gouvernement étranger.
Il a ajouté: "Un examen des droits à la citoyenneté dans divers pays révèle une multitude de variations et de restrictions concernant la citoyenneté automatique à la naissance."

Le mémoire concerne le cas d'Alexander et de Timothy Vavilov, que le gouvernement fédéral ne devrait pas reconnaître en tant que citoyens, même s'ils sont nés à Toronto.
Les avocats fédéraux tentent de contourner la pratique de la citoyenneté par la naissance en soutenant qu'il n'y a pas de cohérence internationale.
«Seuls 34 pays accordent l’acquisition automatique de la citoyenneté par le lieu de naissance, indépendamment de la nationalité ou du statut des parents», poursuit le document.
"Cette pratique n'est pas suffisamment cohérente et uniforme pour fonder une règle de droit international coutumier."
La communication a ajouté: «En effet, aucun pays européen, par exemple, n'accorde une citoyenneté automatique sans réserve par naissance et ils ne sont pas obligés de le faire.»

Le Canada a-t-il un problème de «tourisme de naissance»?

En plaidant contre la citoyenneté par lieu de naissance, le gouvernement libéral se rallie par inadvertance à une récente initiative conservatrice contre le «tourisme de naissance».
Les conservateurs de l'opposition demandent au gouvernement de mettre fin à la pratique à moins qu'au moins l'un des parents soit citoyen ou résident permanent du Canada.
Les politiciens conservateurs soutiennent que cela mettrait immédiatement fin à la situation où les gens viennent au Canada simplement pour accoucher et obtenir la citoyenneté de l'enfant.
Cependant, les intervenants disent qu'il y a peu de preuves que le Canada a un problème de tourisme de naissance et que la politique conservatrice entraînerait la naissance d'enfants apatrides.
Lorsque les conservateurs ont présenté la résolution, les responsables libéraux ont rapidement dénoncé le fait comme étant «faux et inquiétant».
Maintenant, le propre mémoire de la Cour suprême du gouvernement fédéral concorde avec les conservateurs et suggère que le Canada n'est nullement tenu de continuer à accorder la citoyenneté en fonction du lieu de naissance.
Les avocats sont censés plaider oralement dans l’affaire des frères Vavilov en décembre.
À la suite de l'adoption du projet de loi C-6 en juin 2017, les libéraux fédéraux ont récemment modifié un certain nombre de modifications apportées à la Loi sur la citoyenneté du Canada pendant que les conservateurs étaient au pouvoir.

Quels changements à la loi sur la citoyenneté ont été apportés par les libéraux?

  • Les demandeurs doivent être résidents permanents et résider physiquement au Canada pendant au moins 1 095 jours (trois ans) au cours des cinq années précédant la date de leur demande et abroger l'obligation de présenter physiquement au Canada au moins 183 jours les années de qualification.
    Les candidats âgés de 18 à 54 ans doivent satisfaire à des connaissances de base et à des exigences linguistiques. Les critères applicables seront définis dans les règlements futurs.
  • Abroge l'exigence selon laquelle les demandeurs adultes doivent déclarer leur intention de résider au Canada une fois qu'ils ont obtenu la citoyenneté canadienne.
  • Rétablit la considération du temps passé au Canada en tant que résident non permanent (non-RP) pour la plupart des demandeurs à un maximum d'un an de temps crédité.
  • Réduit la période à trois ans pour que les demandeurs adultes déposent des déclarations de revenus canadiennes, si la Loi de l'impôt sur le revenu l'exige, pour être admissibles à la citoyenneté.
  • Abroge le pouvoir de révoquer la citoyenneté canadienne des citoyens à double nationalité qui ont servi en tant que membres d'une force armée d'un pays ou d'un groupe armé organisé engagé dans un conflit armé avec le Canada.
  • Abroge le pouvoir de révoquer la citoyenneté canadienne de deux citoyens reconnus coupables de terrorisme, de haute trahison, de trahison ou d'espionnage, selon la peine reçue.
  • Autorise le ministre à saisir les documents utilisés dans les demandes de citoyenneté frauduleuses.
  • Permettre aux mineurs de demander la citoyenneté sans parents.

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